Le "zéro pesticide", l'échéance approche
Publié le 27/02/2017
Elle est fixée au 1er janvier 2017 pour les collectivités et 2019 pour le particulier. Si la promesse est séduisante, elle n'en reste pas moins cornélienne. Comment faire ? Avec quel matériel ? Quelles ressources ? Et surtout quel coût pour la commun
Elle est fixée au 1er janvier 2017 pour les collectivités et 2019 pour le particulier. Si la promesse est séduisante, elle n'en reste pas moins cornélienne. Comment faire ? Avec quel matériel ? Quelles ressources ? Et surtout quel coût pour la commune ? L'entretien communal est basé sur une routine, un agenda bien rodé dont il va falloir faire table rase...
Quelques communes du Gers appliquent déjà le zéro pesticides et commencent à peine à récolter le fruit de leurs immenses efforts. Pour les équipes municipales, l'approche devra être systémique plutôt qu'opportuniste : choisir le végétal qui permet un bon couvre-sol tout en limitant l'apport d'eau, pailler systématiquement, définir une gestion différenciée de l'entretien (la fréquentation de l'espace, son usage, son impact paysager, etc.) mais aussi, en amont, anticiper l'entretien que nécessitera un espace, au moment de sa création.
Rien de révolutionnaire ne permettant à ce jour de juguler la croissance des "mauvaises herbes" (terme qu'il faudrait peut-être d'ailleurs reconsidérer), la solution sera donc dans l'investissement mécanique, la pertinence des choix et "l'huile de coude". Du côté du particulier, le challenge sera d'accepter les herbes hautes, les bordures un peu moins rectilignes, les bas-côtés enherbés.
C'est un vrai changement de mentalité qui devra s'opérer, chacun se fera une idée de l'importance des choses. Mais à titre d'exemple et pour méditer, sachez qu'1 seul gramme de pesticide suffit à polluer 10000 m3 d’eau, soit la consommation d’eau d’une famille de 4 personnes pendant 30 ans.