Voici son histoire :
Le Conseil Municipal dirigé par Monsieur Henri Bécanne, maire de Lombez, et les conseillers municipaux Rey, Téchené, Lassave, Saint-Cricq, Cousse, Idrac, Gramont, Lacoste et de Scorbiac, après deux délibérations (le 23 février 1918 et 23 février 1919) décide l’élévation du monument sur la place du Trianon.
Nicolas Grandmaison, né à Toulouse, sculpteur, élève de Falguière et de Mercié, médaillé au Salon de 1881 et à l'Exposition Universelle de 1900 est désigné pour sa réalisation. L'artiste choisit de représenter sur un haut piédestal en pierre, un « poilu » avec son équipement complet, avançant avec en main le papier annonçant l'arrêt des combats. L'inauguration a lieu en mars 1920.
Le coût des travaux des 11 872 francs. La somme étant importante, il fallut avoir recours à une souscription communale (6942.50 francs), à un emprunt (3000 francs) auxquels vint s'ajouter une subvention de l'Etat de 1929 francs. En 1924, on ajoute une grille en fer forggé commandée à Monsieur Bouticonnes de Lavaur pour le prix de 2500 francs. L'espace autour du monument est vaste pour y installer deux "winenwerfer" d'artillerie allemande et quatre obus offerts par l'Etat.
Il est important de signaler que le monument de Lombez comme celui de Samatan est un des rares du canton à avoir été réalisé par un artiste ; les 150 000 monuments érigés en France entre 1920 et 1935, sont généralement des exemplaires de fabrication industrielle agrémentés de décors fondus en bronze ou en fer en fonction des moyens financiers des communes.
La face principale du piédestal a été modifiée après la guerre de 1939-45 et celles d'Indochine et d'Algérie : la palme en bronze qui se trouvait en bas a été mise à la place de la croix de guerre qui se trouvait en haut ; l'emplacement de celle-ci a été remplacé par une plaque en marbre portant les noms des morts de ces dernières guerres.
Les travaux actuels consistent en la remise en état du muret de soutènement des grilles et en un réaménagement en sabline conformément aux normes en vigueur PMR. Le socle du monument sera également restauré par la pose de pierres taillées, le tout dans un environnement paysager avec l’implantation de nouvelles essences moins consommatrices d’eau.
C‘est donc un monument restauré que les lombéziens retrouveront dans quelques mois dont la rénovation s’inscrit dans le cadre du réaménagement du cœur du village.
Le coût des travaux s'élève à 97 615.49 € HT.
Ce projet a bénéficié d’aides publiques : Etat 20% - Région 30% - Conseil Départemental 10% - FNACA 250€ - Un dossier de demande de subvention complémentaire est en cours d’analyse auprès de l’Association du Souvenir français.